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BILL MCCOY




Bill McCoy, des chantiers maritimes au commerce du Rum


Bill McCoy est né en 1877 à Seneca Falls, dans l'État de New-York. Fils d’un tailleur de pierre, il choisit la mer. A 15 ans, il entre à l’école maritime de Philadelphie, et passe deux ans à naviguer à travers l’Atlantique à bord du porte avion de la marine américaine « USS Saragota », il y apprend les ficelles du métier.


Au début de sa vingtaine, il rentre en Floride dans la maison familiale de Holly Hill. C’est avec son frère aîné Ben qu’il se lance en affaires en concevant et construisant des bateaux pour des clients fortunés comme Andrew Carnegie. Ensemble, ils exploitent des bateaux d’excursion, et livrent des marchandises entre Daytona et Palm Beach en Floride. La vie était belle et prospère.



En 1919, l’année de ses 42 ans, c’est le coup de foudre. Bill McCoy s’enfuit avec Maud Clock, la fille d’un éminent chirurgien de Daytona.


En Amérique, les vents commençaient à tourner. Le 16 janvier 1920, la loi d‘interdiction nationale, de fabriquer, distribuer, vendre de l’alcool entre en vigueur afin d’endiguer le fléau de l’extrême pauvreté, des violences domestiques, occasionné par l’alcoolisme qui dévaste alors les familles américaines. Depuis les années 1800, ce projet était à l’étude, la consommation individuelle d’alcools forts s’élevant à 20 gallons par an, soit 75,60 litres !


En 1920, la vie de Bill McCoy est sur le point de basculer. De courte durée, son mariage s’effondre 6 mois plus tard, Maud le quitte. Le contexte économique très sombre contraint les frères McCoy à réduire drastiquement leur activité, les clients fortunés commandant de nouveaux yachts se faisant rares.


Un jour, Bill McCoy, venant de perdre ses parents, croise un homme dans une voiture rutilante, très argenté et chic. Celui-ci lui partage son succès rapide, et son ascension sociale fulgurante, tout cela grâce au transport d’alcool.


Bill ne consommait pas d’alcool, mais il y a immédiatement vu une opportunité florissante. Il s’est dit que si cet homme avait réussi en transportant de l’alcool, il pourrait lui aussi retrouver la prospérité, fort de son expérience en navigation, de son savoir-faire en matière de construction de bateaux et de transport maritime.


Bill pensait que la loi de prohibition était ridicule, mais il était abstinent et ne buvait pas. Lui qui aimait s’amuser, réussit à convaincre son frère Ben, conservateur, de continuer à utiliser des bateaux pour gagner de l’argent de manière légèrement différente, et de saisir cette opportunité d’affaires.


Bill se rendit alors à Gloucester dans le Massachusetts, avec 20.000 dollars en poche pour acheter la goélette de pêche qui allait changer l’Amérique pour toujours : le Henry I Marshall, un splendide navire de 90 pieds !



Durant ses nombreux travaux de rénovation qui allaient durer 5 mois, Bill McCoy rencontra l’amour de sa vie : l’Arethusa, symbole de l’élégance maritime, 114 pieds de long, plus de 60 tonnes. A cet instant, comme il ne pouvait pas se le permettre, il se jura de lancer un rum florissant sur le marché, de travailler avec acharnement et passion, afin de réaliser son rêve.



Il mit alors le cap sur les Bahamas, avec conviction, à bord du Henry I Marshall fraîchement restauré, en quête du précieux nectar.


La juridiction avait formellement interdit le commerce illégal de spiritueux, jusqu’à 3 miles des côtes américaines. Bill McCoy créa son commerce au large, en eaux internationales, sous pavillon Britannique, sans jamais enfreindre la loi. A l’époque, ce type de transaction se développant, bien souvent les alcools commercialisés étaient dilués, de qualité moindre, coupés à des produits toxiques comme de la térébenthine ou encore de l’alcool de bois. Il se démarqua avec un rum authentique, pur, jamais dilué, et jamais coupé. Sa réputation fut telle, que c’est Bill McCoy en personne, qui fixait les prix du marché, du pont du navire qu’il avait tant désiré : L’Arethusa.



C’est ainsi qu’est née la légende « The Real McCoy », nom qu’il avait donné à ses produits. Ce terme fut même utilisé par la suite pour nommer les alcools de qualité supérieure, les grands spiritueux.



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